This one's for the lonely. The ones that seek and find. Only to be let down. Time after time. This one's for the torn down. The experts at the fall. Come on friends get up now. You're not alone at all. And this part was for her. Does she remember? It comes and goes in waves.

« Salut, c'est moi. (...) Non, ça va, c'est juste... Ca serait possible qu'on se voit ? (...) Oui. Enfin, si tu es occupé, ça peut attendre je suppose. (...) D'accord. (...) Oui, y a pas de soucis. (...) A tout à l'heure. » Je raccrochais et jetais mon BlackBerry au pied de mon lit, soupirant et posant ma tête sur mes genoux, rapprochés près de ma poitrine. La vie pouvait vraiment craindre parfois. Mais heureusement, j'avais la chance d'être bien entourée, et de pouvoir compter sur quelqu'un lorsque quelque chose allait mal. Dans ma jeunesse, il y avait mes deux meilleurs amis, Jessie et Emrys. Aujourd'hui, il y avait Jayden. Autant dire qu'il avait révolutionné ma vie. Il avait été là quand j'étais plus seule que jamais. Aujourd'hui, il m'était indispensable, et c'est toujours lui que j'appelais en premier lorsque j'allais mal. Il essayait d'être le plus disponible, mais ce n'était pas facile, étant donné que je lui passais toujours des appels à l'improviste comme celui-là. Enfin, j'avais réussi à l'avoir pour moi dans une heure, alors je devais me préparer, puisque j'étais restée en pyjama toute la journée. Déprime, quand tu nous tiens... Je trouvais alors la force de me lever de mon lit pour me diriger vers la salle de bain et prendre une bonne douche, avant d'enfiler une robe blanche et noire, assez simple et assez légère. Je laissais mes cheveux bouclés naturellement et rangeais la salle de bain avant d'en sortir et de mettre mes ballerines noires. Je regardais l'heure. Il restait bien une demie-heure, et le parc n'était pas si loin à pied. Tant pis, je ferais un petit tour avant d'y aller. Je sortais de chez moi et pris la direction du centre-ville. Une fois arrivée, je regardais les différentes vitrines, regrettant alors de ne pas avoir pris mon porte-monnaie. Quel meilleur moyen pour une fille que de dévaliser les boutiques pour éviter la déprime ? Je soupirais en admirant une paire de chaussures, lorsque mon téléphone se mit à vibrer. Appel entrant de Jayden. « Allô ? (...) Merde, j'ai pas vu l'heure passer. Je suis désolée. Je suis à côté, j'arrive dans deux minutes. (...) Oui, oui. » Je jurais une nouvelle fois en rangeant mon téléphone et me mit à accélérer dans les rues bondées pour trouver l'entrée principale du parc et rejoindre un endroit qui nous était bien spécifique. Je n'eus donc aucun mal à le trouver. Je lui adressais un sourire d'excuse et me dirigeais vers lui pour me blottir dans ses bras. « Je suis désolée. » Je relevais la tête vers lui. « Merci d'être là. »

I'll be there for you. When the rain starts to pour. I'll be there for you. Like I've been there before. I'll be there for you. 'Cuz you're there for me too...

« (...) Salut princesse. Un problème ? (...) Bien sûr, mais là je suis en rendez-vous avec des clients, je ne peux pas me libérer tout de suite. (...)Non, mais dans une heure maximum je peux être là. (...) Ça te va si on se retrouve au parc ? (...) Bises, à tout à l'heure. (...). » Jayden resta un moment perdu dans ses pensées, le regard figé sur son portable. Il prit un air soucieux, s'inquiétant de savoir si Jules allait bien. Il détestait quand elle l'appelait comme ça, et qu'il ne pouvait pas se libérer dans le seconde. Il aurait voulu pouvoir s'assurer qu'elle allait bien immédiatement et pas devoir attendre que son rendez-vous soit terminé. Il sortit vite de ses pensées pour remettre en place son sourire commercial, tout en reprenant la présentation du catalogue de leurs prestations aux clients. Ils étaient en effet venus pour se renseigner et apparemment Jayden avait su les convaincre puisqu'ils avaient commencé à le questionner pour savoir si leur mariage était réalisable avec le budget dont ils disposaient. Il fit de son mieux pour être attentif malgré l'impatience qu'il avait de retrouver Jules. Il marqua les pages susceptibles de les intéresser puis leur proposa de prendre le catalogue afin qu'ils le feuillettent et y réfléchissent à tête reposé. Il fit en sorte de ne pas se montrer trop pressant lorsqu'il les raccompagna à la porte, sachant que Charlie le tuerait s'il perdait de -très- potentiels clients. Une fois qu'ils furent parti, il attrapa sa veste qu'il reposa finalement en voyant le soleil brillait, le temps était suffisamment doux pour qu'il la laisse au bureau. Il prit son portable et ses clefs, puis partit là où il avait donné rendez-vous à Jules. Autant dire que depuis qu'il connaissait Jules, il n'avait jamais été aussi réactif. Elle l'appelait parfois à des moments totalement inopportun et autant dire que Jayden ne pouvait pas toujours se rendre disponible tout de suite. Cependant, étant donné qu'il lui avait fait la promesse de toujours être là pour elle, il faisait toujours en sorte de ne pas la faire attendre trop longtemps. Ainsi, aujourd'hui, il lui avait donné rendez-vous une heure plus tard. Il arriva au parc en avance, en profitant pour marcher un peu. Appréciant de profiter du beau temps et de la tranquillité du parc. En effet vu que c'était la début de l'après-midi, il n'y avait pas grand monde. Au bout d'un certain temps il fronça des sourcils, jetant un coup d’œil à sa montre. Voyant qu'elle était en retard, il décida de l'appeler pour être sûr que tout allait bien. « (...) Jules, tu n'auras pas oublié quelque chose par hasard. Quand j'avais dit dans une heure, c'était à propos d'aujourd'hui. (...) Okay, je t'attendrais là où tu sais. Ne te perds pas en chemin ! (...) » Il sourit en secouant la tête, amusé de voir qu'elle l'avait totalement oublié. Heureusement qu'il avait appelé, sinon Dieu seul sait le temps qu'il aurait pu attendre. Pendant ce temps, il refusa poliment quelques invitations, pour le moment son temps serait seulement consacré à Jules, mais il récupéra tout de même les numéros qu'on lui donnait. Il regarda Jules arriver vers lui et lui rendit son étreinte, avant de poser un baiser sur sa joue. « Y'a pas de souci ! Je sais ce que c'est de perdre la notion du temps. » Il lui sourit et l'entraîna ans un câlin. « Mais de rien, c'est fait pour ça les amis. Alors qu'est-ce qui ne va pas ? Et que puis-je faire pour y remédier ? »

Crack the shutters open wide, I wanna bathe you in the light of day. And just watch you as the rays tangle up around your face and body. I could sit for hours finding new ways to be awed each minute. 'Cuz' the daylight seems to want you just as much as I want you.

Les rencontres que l'ont fait, les relations que l'ont noue. Tout ça définit qui nous sommes. L'expérience nous permet d'exister, de nous former. Peut-être que si ma mère n'avait pas été passionnée de photo, je ne serais jamais devenue photographe, mais médecin. Peut-être que si mes parents n'étaient pas morts, je me serais éloignée de mes deux meilleurs amis d'enfance, Jessie et Emrys. Peut-être que si mon grand frère était resté à mes côtés, je ne serais pas aussi brisée. Oui, on pouvait refaire le monde avec des "si". On ne peut pas savoir si nous serions devenus cette personne ou une autre. Il faut juste assumer les choix que l'on a fait, accepter les choses qui nous sont arrivés, et continuer d'avancer. Cependant, c'était inhumain d'aller bien à tout instant. Et on ne pouvait définitivement pas rester seul. Tout le monde me voyait comme la bonne copine, car c'est ainsi que je voulais paraître. Mais j'allais mal de temps en temps, et seule, je ne pouvais pas y arriver. Je devais me reposer sur les autres, car je n'étais pas aussi forte que je prétendais l'être. Ce n'était pas dans ma nature de demander de l'aide. Mais avec Jayden, c'était différent. Il m'avait prise sous son aile, il m'avait aidé lorsque je croyais que rien n'allait s'arranger. Il m'a permis de remonter la pente, d'avancer. Je lui devais beaucoup. Et je savais que je pourrais toujours compter. J'avais totalement confiance en lui, et c'est peut-être cela qui faisait que je n'avais pas honte. Non, je n'avais pas honte de lui parler de mes problèmes, je n'avais pas honte de lui dire que j'allais mal. J'avais besoin de lui. A un tel point que c'était dur pour moi de comprendre pourquoi. Je ne lui en voulais pas de m'avoir fait attendre une heure. A vrai dire, je le remerciais d'être là pour moi, aussi souvent. Je savais que je lui en demandais beaucoup, mais il s'arrangeait toujours pour être là quand j'en avais besoin. Lorsque je vis son visage au loin, une sorte de soulagement m'envahit. Le voir me faisait toujours un bien fou. Je me blottis dans ses bras afin de chercher une présence familière, et je me sentis mieux. « Y a pas de soucis ! Je sais ce que c'est de perdre la notion du temps. » Je lui souris, soulagée. « Mais de rien, c'est fait pour ça les amis. Alors qu'est-ce qui ne va pas ? Et que puis-je faire pour y remédier ? » Je haussais les épaules en soupirant et pris place dans l'herbe, au soleil. Lorsque Jayden fut assis à mes côtés, je pris de nouveau la parole. « Je ne sais pas. Tout va un peu trop vite en ce moment. Entre le retour de Jessie et Emrys dans ma vie, et passer mes journées aux côtés de Clyde en faisant comme de rien était... J'ai juste besoin de me changer les idées, de savoir qu'il y a des gens sur qui je peux réellement compter. » Jayden était un des seuls qui étaient au courant de ma relation avec Clyde. Un des seuls en qui j'avais assez confiance pour lui en parler. Je relevais les yeux vers lui et haussais les épaules. « Désolée, j'ai l'impression de t'avoir dérangé pour rien, mais... Sans savoir pourquoi, j'ai l'impression que j'ai besoin de toi. »