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williams, jacob connor

J’ai jamais été un partisan du partage des détails privés de ma vie, tout ce que j’en dis c’est que j’ai eu des bons parents, quoique très distants – trop, même – trop occupés à s’aimer, nous répétant sans arrêt qu’ils s’aimaient plus que tout et que Ryan et moi on était les fruits de cet amour et que bla bla bla. Je prenais plus la peine d’écouter après un moment, ça me tapait plus sur les nerfs qu’autre chose. J’en avais presque la gerbe de les entendre dire à quel point ils s’aimaient – et s’aiment encore, d’ailleurs. J’ai jamais été un idéaliste, le pauvre mec con qui se fait avoir par ‘les sentiments’, sérieux, c’est pas mon truc et c’est pas près d’le devenir. Je sais pas pourquoi, sûrement parce que y’a eu un laque dans ma vie qui a fait que maintenant je sais juste pas comment gérer, alors je rejette. Le nombre de relations amoureuses que j’ai foiré à cause de ça, pourtant je m’en soucie pas plus que ça. Les relations purement physiques avec la gente féminine me plaisent. Pourquoi ? Parce que c’est beaucoup plus simple et que j’ai pas à m’exposer, je me fais pas poser dix mille questions sur des trucs que j’préfèrerai largement éviter parce que ça me fait trop chier. J’évite de montrer aux gens que certains trucs peuvent m’atteindre, parce que je suis paranoïaque et que pour moi, si je dis à quelqu’un ce que j’ai comme problème ou ce que j’ressens par rapport à ça, la personne va en prendre avantage et me faire souffrir avec. Enfoncer le couteau dans la plaie, si on veut mieux dire. Ça m’intéresse pas, je suis pas le genre de personne capable de supporter tous ces élans d’amour, d’affection, etc. La seule et unique personne au monde qui est témoin de mon ‘amour’, c’est ma sœur. C’est la seule femme que je respecte plus que tout au monde et qui aura éternellement mon soutien, même si elle fait des choix stupides. J’mets ça sur le compte de la différence d’âge, même si y’a que trois ans entre nous. J’me dis qu’elle a pas eu autant d’expériences que moi, alors elle sait pas encore comment se débarrasser des mauvaises influences que son ex connard de copain lui emmène. Un autre cas à qui j’ai envie de péter la gueule, mais j’me retiens, par respect pour Maryann. Elle aimerait pas que j’tape son beau petit con juste parce que je suis pas capable de le supporter. Pas depuis qu’il est devenu comme ça, pas depuis qu’il est entré en prison pour avoir fait des conneries. L’amour c’est une perte de temps, ma sœur en a vécu toutes les conséquences et plus je la regarde, plus je me sens mal pour elle et j’me dis que ça m’arrivera jamais parce que je fais bien attention à ce que ça bouleverse pas mes habitudes quotidiennes. « Jake, fais gaffe s’te-plait, j’viens de finir la peinture là. » Putain, Ryan et ses habitudes obsessionnelles de toujours tout retoucher quand ça lui va pas. Notre appartement est une sorte de… d’expérience de décoration. Je la laisse faire, j’sais que ça lui fait plaisir, elle a pas touché à ma chambre parce que c’est un terrain interdit… « Ça va je suis pas aveugle non plus. Tu fais quoi ce soir ? » J’vais l’inviter à faire un truc parce que si je la distrais pas, elle va se remettre à pleurer sur le sort de l’autre imbécile de taulard. « Je sais pas encore… » Bah, ça s’apprête à changer. « Tu sors avec moi, c’est ça que tu fais. Je sais pas encore où, j’vais trouver. J’dois aller faire quelques courses, quand j’reviens – soit, dans deux heures – je me prépare et on bouge, clair ? » Elle soupire en guise de faux refus, elle peut pas me dire, elle m’a presque jamais dit non dans la vie. Quand je dis presque, l’exception c’est Logan. Elle refuse de le laisser complètement partir alors que j’lui ai dit et répété que ça fonctionnerait pas. Putain, pourquoi faut que les femmes aient la tête si dure ?

Ça doit faire 6 mois que j’ai une relation purement sexuelle avec Devyn. Elle est trop canon, elle est parfaite, elle a tout ce qu’il me faut. En fait, je pourrais presqu’en être amoureux si j’avais pas un profond dégoût pour tout ce qui se reliait à l’amour. Ce qui m’inquiète pour le moment – et qui a d’habitude pas le pouvoir de le faire – c’est qu’elle est folle de moi et qu’elle arrête pas de me dire que j’ai changé sa vie alors que j’ai rien fait de grandiose, pour ne pas dire rien du tout. On s’est rencontrés de manière très simpliste. Sa voiture a pris panne, elle l’a emmenée se faire réparer, j’étais de service ce jour-là, j’lui ai dit que son moteur était fini et qu’il lui faudrait une nouvelle voiture. Elle a dit que c’était un classique et qu’elle tenait à faire revivre son antiquité, j’ai ri et accepté de l’aider à trouver les pièces qui redonneraient un coup de jeune à sa bagnole. Elle revenait me voir presque tous les jours après ça, puis elle m’a invité à sortir. J’ai accepté – j’pouvais pas lui dire non, elle allait arrêter de venir au garage et ça aurait mis un froid entre nous, ce que je pouvais pas laisser arriver – et j’ai été particulièrement surpris qu’elle fasse le premier pas. Elle m’a embrassé alors que j’la ramenais chez elle et ça s’est terminé dans le lit. Pendant une semaine elle est pas venue me voir, j’me suis posé des questions. Je l’ai appelé, elle a accepté de passer et on a recommencé, sur une des vieilles carrosseries présente dans le garage. C’est là que ça a commencé, chaque fois qu’on se voyait c’était exclusivement physique, sans rien, sans reste, toujours avec un lendemain. Elle m’invitait chez elle, j’y allais, je voulais pas rester pour pas lui faire croire que ça devenait sérieux, mais elle arrivait à me piéger à chaque fois. Elle est maligne quand il en vient à ça et je peux pas tellement lui résister. C’est trop con, parce que j’passe mon temps avec elle quand j’suis pas au garage, alors qu’avant je faisais mon possible pour occuper mon horaire. On fait rien de spécial, on est pas un couple, mais on traîne ensemble et plus spécialement, je lui fais déchirer ses draps et crier mon nom. Ça me plait, c’est ce genre de relation que j’ai eu toute ma vie, je vois pas tellement pourquoi je changerais mes habitudes maintenant, mais Devyn me stresse. On dirait qu’elle est amoureuse et j’ai peur de lui dire que j’ai pas envie d’une vraie histoire, sinon ça risque de tout foirer. J’sais pas comment elle va prendre le fait que je sois pas matériel à aimer. Je sais qu’elle veut qu’on parle plus souvent et elle veut qu’on se tienne la main dans la rue et toutes ces conneries. J’arrive à esquiver à chaque fois, même si je l’aime bien et que dans le fond ça me dérangerait pas plus que ça, sauf que j’veux rester accessible à toutes les autres filles sur qui je tombe dans la rue. J’ai couché avec plusieurs autres filles depuis Devyn, c’est pas comme si je pouvais réellement m’en empêcher. Elle le sait pas évidemment, et si elle l’apprend ça va mal aller. Le truc, c’est que j’suis pris entre l’idée de la perdre en lui disant la vérité, ou l’idée de la faire s’attacher encore plus en continuant de lui mentir. Je l’aime bien, je crois même qu’elle fait de moi quelqu’un de légèrement moins con, mais je veux pas me poser, je veux ma liberté – c’est un truc auquel je tiens – et par-dessus tout, j’préfèrerai grave qu’elle ait pas ces sentiments pour moi, parce que je sens que le ‘je t’aime’ arrive bientôt, et que même si j’agis normalement avec elle, je pourrais pas le lui dire sans qu’elle devine pas que je le pense pas réellement. Je peux pas non plus en parler à ma sœur, elle va se foutre de ma gueule – parce qu’elle et Devyn s’entendent trop bien à mon goût et ça aussi c’est épeurant – et qu’elle va me dire que si je voulais pas me mettre ce genre de responsabilité sur le dos, fallait pas que je joue avec le feu. Le feu c’est bien, c’est bon, c’est ce qui nous fait vivre et nous oblige à pousser toutes nos limites… alors quelqu’un peut me dire pourquoi j’arrêterai ?

Bonjour, bonsoir. Moi, c'est Mymz. J'ai 19 ans, je viens du Canada et je suis présentement euh... enfin, non j'ai pas trouvé de quoi finir ma phrase. Bref ! Je trouve que le forum est bien, je l'ai connu par l'intermédiaire de Maryann et je compte bien m'y incruster *bonne chance à vous* Sinon, je vois pas trop ce qu'il y à dire, sauf que j'espère me plaire ici, voilà