© moi.
wilcox, devyn alessa

« Dev ! Tu savais qu'on déménageait encore une fois ? Je viens d'entendre papa et maman le dire... » me demande Evan, mon petit-frère qui a trois ans de moins que moi. J'ai remarqué que dans cette maison, il écoute personne d'autre que moi, surement parce que je suis la moins cinglée de la famille et qu'il m'aime plus que mes parents. Je soupire en tournant la tête vers lui. J'ai largement plus l'habitude de tous ces déménagements que lui. Je veux dire, c'est rare qu'on reste dans un endroit plus de six mois. Ça relève du miracle et c'est vraiment insupportable. Je suppose qu'Evan s'était fait des amis, moi j'évite, je sais qu'on se cassera dans les mois suivants, alors je trouve ça inutile. « Ouais, je le savais. Désolée pour ça. » que je lui dis en faisant une moue qui veut dire que ça m'emmerde vraiment pour lui. Il s'assoit sur mon lit en me regardant. Je lève un sourcil et penche la tête en lui souriant. Il vient dans mes bras et je lui embrasse le sommet du crane. J'aimerais bien lui dire qu'un jour, ils arrêteront de déménager sans arrêt et qu'on vivra dans une vraie maison, qu'on se fera des vrais amis et qu'on pourra faire des vrais plans sur plusieurs années, seulement, le souci c'est que je peux pas. Je peux pas me permettre de lui dire ça alors que je sais parfaitement que ça arrivera pas, pas tant que j'aurais pas le cran de m'installer dans ma propre maison. En fait, je suis trop jeune, mais quand j'aurai 20 et quelques, j'hésiterai pas une seule putain de seconde. « C'est chiant ! Tu t'habitues à un moment ou... pas du tout ? » On se regarde dans les yeux et je secoue négativement la tête. Non, on s'habitue pas et non, je ne vais pas te mentir. Une fois, on s'est retrouvés en Islande, nom de Dieu, c'était affreux. Je crois que c'est le pire endroit où nous sommes allés depuis que l'envie de déménager tous les quatre matins les a pris. Puis maintenant, quand on déménage, c'est à peine s'ils me le disent, parce que j'ai tellement l'habitude que ça m'a complètement perturbé et limite, je pourrais être comme eux si ça me répugnait pas autant d'emmerder ses gosses de la sorte. Jamais leur demander leur avis sur que dalle, même sur des trucs importants, je trouve ça complètement stupide et injuste par la même occasion. Mais mes parents ont une conception de la vie radicalement différente du reste du monde. Ils en font qu'à leur tête. Comme des adolescents qui sont encore dans leur trip de découvrir le monde entier. Bref, des pauvres vieux pathétiques. « Evan, tu devrais aller dormir. Il est 23 heures ! » Il sourit, je connais ce sourire, ça veut dire : ouais c'est ça, je vais te dire oui, mais je le ferai pas de sitôt. Je secoue la tête et me lève de mon lit pour le ramener dans son lit, parce que visiblement, il avait pas l'air d'accord. Je suis beaucoup trop mature pour mon âge, parfois, ça en devient flippant. Mes parents s'occupent pratiquement jamais d'Evan et c'est moi qui suis obligée – pas que ça soit vraiment une obligation – de le faire. Ils servent vraiment à rien ces deux-là.

« Pourquoi t'évites toujours de parler des trucs sérieux ? » que je lui demande avec un ton plus ou moins sec, parce qu'il vient de me dire une excuse à deux balles, comme il fait à chaque pour qu'on trouve le moyen de changer de sujet. Il soupire, en même temps qu'il se lève du canapé, surement pour aller se chercher un truc à bouffer ou à boire dans sa cuisine. J'aime pas quand il réagit comme ça. Quand il cherche toujours à éviter les sujets où il devrait peut-être se remettre en question et parfois, comme maintenant, j'aimerais bien qu'il me réponde vraiment, surtout à la question du pourquoi on est pas en couple ? Alors qu'on est pratiquement tout le temps ensemble. Je trouve ça stupide. À la limite, s'il ne m'appelait pas tous les jours, je dirais d'accord. S'il ne me faisait pas des crises de jalousie, parce qu'il m'a vu me faire draguer quelque part, je dirais d'accord aussi. Mais il m'appelle tous les jours et me fait des crises de jalousie à tous les coups. Alors je suis sensée penser quoi, moi, de tout ça ? Et je sais que je ressens beaucoup plus pour lui que ce que j'essaie de montrer parfois. Je sais que ça serait que de moi, on serait déjà en couple depuis longtemps. Je sais pas pourquoi je ressens ça pour lui, je sais pas d'où c'est venu, je sais seulement que c'est arrivé et que depuis que c'est là, ça veut pas s'en aller. Dés qu'il ressort de la cuisine, je lui lance un coussin dans la tête, pour une fois, j'ai réussi à bien viser. Il est surpris et me lance un regard qui veut dire « C'est quoi ton problème ? Pourquoi tu me lances un coussin dans la face ? Je t'ai rien fait, merde ! » Je croise les bras sous ma poitrine en le regardant, plissant les yeux pour lui montrer que j'ai envie de lui gueuler dessus, là, maintenant tout de suite, parce qu'il m'énerve. C'est sur que tu m'as rien fait, crétin, tu veux simplement pas me répondre. Il se repose sur le canapé en me fixant, attendant probablement une réponse de ma part, avec sa bière à la main. Je baisse les yeux, parce que j'peux pas soutenir son regard. Mon but principal, c'est pas qu'on se dispute. Au contraire. Je veux simplement qu'il me réponde, merde, est-ce que ça serait trop lui demander que de penser juste une seconde et de me donner une réponse avec une phrase ? Il pousse un autre soupir et je lui relance un coussin dans la tête. Il me lance un regard noir, parce que sa bière a failli tomber. Je le déteste quand il réagit comme ça, même si non, je le déteste pas. Mais je dis ça, parce que, bon bref. « C'est clair que tu risques pas de ma faire grand-chose, puisque tu ne réponds jamais à mes questions ! Merde, c'est pas non plus comme si je te demandais un truc qui pouvait te... » il me coupe en plein milieu de ma phrase en plaquant ses lèvres sur les miennes avant de passer ses mains sous mes fesses et de me mettre assise à califourchon sur lui. « Jacob, tu - » Il pose son doigt sur mes lèvres, pour que j'arrête de me parler, alors qu'il m'embrasse la mâchoire, puis le cou... bordel, comment me faire perdre le cours de mes pensées en un rien de temps. Il sourit en dégageant mon haut et de la jeter quelque part dans la pièce, avant de reposer ses mains sous mes fesses et de me soulever. J'enroule mes jambes autour de sa taille, alors qu'il m'emmène je sais pas trop où. Je sais juste que je me retrouve plaquée contre le mur et que c'est mon tour de lui enlever son t-shirt. Il m'emmène dans la cuisine et me pose sur la table. Ça m'énerve quand il évite les sujets de cette façon, parce qu'il sait très bien que ça marche trop parfaitement. Parce que ça attire vraiment mon attention sur autre chose et ça me fait oublier tout le reste. Quelqu'un pourrait entrer dans l'appartement que je m'en rendrais même pas compte à coup sûr.

Parlons de moi, parce que je suis trop fascinante. Donc, je m'appelle Mathilde, on me surnomme Machou, mais mon pseudo c'est REMEMBERhope, parce que j'avais envie, prise par le feu de Satan ce jour-là. Hm, je viens de Bordeaux, en France, et d'ailleurs, je trouve que les Girondins de Bordeaux ont joué comme des merdes cette saison. J'ai un chien, un grand-frère, ouais, je le fous avec les animaux de compagnie, parce que bon... ils sont égaux. Je pourrais passer mes journées entières à bouffer des KFC, des gaufres et des crêpes. Mais surtout des frites et des chips en fait. J'aime pas les glaces, j'arrive jamais à les finir et c'est trop froid, ça me fait mal aux dents. Sinon, je suis mariée à une pétasse (Marshatte - Jacob sur le forum) et hm, j'ai dix-sept ans. Quoi d'autre ? Aujourd'hui, j'ai failli tuer Sebastien, l'ex de ma meilleure amie, parce que ce con est venue lui parler devant ma tronche, alors que je le hais. et... je crois que c'est tout pour le moment. Voilà, je sais que vous étiez ravis d'entendre parler de moi.