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Hamilton, Evelyn « Evy » Kristen

Chapitre premier;
« What the heart has once known, it shall never forget. »

La petite Evy à peine âgée de 6 ans était assise sur le banc, bien droite, elle ne chahutait pas, ne disait pas un mot. C’était une chose étonnante pour la gamine turbulente qu’elle était habituellement. Mais ce jour-là était un jour spécial. D’ailleurs, tout le monde était silencieux autour d’elle, comme s’ils avaient pris exemple sur elle. Tous s’échangeaient des regards compatissants, regardant la petite de temps en temps, puis son père, cet homme imposant qui tentait par tous les moyens de paraître fort comme toujours. L’église était bondée en ce mardi matin ensoleillé. Et tous étaient vêtus de noir; ils étaient là pour l’enterrement de madame O'Reilly, la mère d’Evy, décédée d’un cancer. Dire que si deux ans auparavant elle n’était pas tombée malade, Evelyn aurait eu un petit frère ou une petite sœur à ses cotés. Mais la vie était ainsi, et Evy n’avait plus que son père sur qui se reposer à présent.

Les deux dernières années avaient été rudes pour la petite famille qui n’aspirait qu’au bonheur, ils n’avaient rien fait, rien demandé à personne. Ils ne faisaient que vivre, rien de plus, rien de moins. Alors ce qui leur tomba dessus sembla tout à fait injuste. Pourquoi cela n’allait pas toucher un pédophile, une meurtrière ou même un junkie sans avenir?! Pourquoi fallait-il que cela arrive à Mary, cette mère de famille qui avait toujours tout fait pour le bonheur des autres?! Sûrement qu’Evy se poserait toujours ses questions. Mais elle n’obtiendra jamais de réponse, parce que la vie est ainsi faite; elle est injuste et on ne peut rien y faire.

Mais pour en revenir à ce fameux jour, Evy toujours immobile tourna lentement son regard gris sombre vers son père. Elle semblait si petite, si fragile à coté de la montagne de muscles qu’était son papa. A les regarder, on avait l’impression qu’il aurait pu briser sa petite fille dans la paume d’une seule de ses mains. Et c’était pareil avec Mary, leur fille avait tant hérité de sa mère, ses cheveux bruns, ses grands yeux gris océan et sa carrure si frêle.

« - Papa... elle vient quand maman? »

La voix de la petite fille n’était qu’innocence, et sa question fit monter les larmes aux yeux de Liam. Mais il devait être fort pour son enfant, alors il la serra dans ses grands bras forts et lui caressa les cheveux tendrement tandis que les larmes coulaient sur les joues d’Evy qui ne comprenait pas pourquoi sa maman ne venait toujours pas. Il lui fallut d’ailleurs plusieurs jours avant de réaliser que sa mère ne rentrerait plus jamais. Et cela fut difficile, si difficile que pendant quelques mois Evy resta chez ses grands-parents paternels afin que Liam puisse faire son deuil. Mais avec le temps, la peine s’estompa, et puis il fallait bien continuer à vivre. Après tout, la dernière promesse qu’il avait faite à sa femme avait été de s’occuper de leur fille et d’en faire une jeune femme remarquable. Alors Liam la tiendrait, coûte que coûte, le transformant ainsi en un papa totalement dévoué à sa fille mettant sa propre vie de coté.

Chapitre second;
« Growing older is no excuse for growing up. »

Avec les années qui passaient Evy avait grandi. Doucement, comme tout enfant, elle avait pris des centimètres, perdu quelques dents et avait beaucoup appris. Mais à la différence qu’Evy, elle, avait dû faire tout ça sans sa maman. Il était difficile pour elle de devoir grandir avec uniquement son père à ses cotés. Pourtant elle ne s’en plaignit jamais, sentant à quel point son père tentait de faire du mieux qu’il le pouvait. Il en était même attendrissant, surtout lorsqu’il essayait de cuire des pancakes et qu’il finissait par mettre le feu à la cuisine. Ou lorsqu’il tentait de jouer à la poupée avec elle sans jamais réussir à retenir le prénom de chacune de ses figurines. Mais avec les années il s’était perfectionné, jusqu’à devenir un papa parfait. Vraiment, Evy n’avait pas de quoi se plaindre. Mais en entrant au lycée, la jeune femme finit par réaliser qu’elle tenait tant de place dans la vie de Liam, qu’à présent il n’en avait plus une à lui qui lui appartenait. Il était encore jeune, et franchement pas moche, et les femmes le courtisant n’étaient pas rares. Mais l’homme n’avait d’yeux que pour sa fille, et sûrement que l’ombre de Mary planait encore... Cette situation peinait Evy, qui voyait son père ne pouvoir vivre qu’une partie de sa vie, mais malgré ses efforts jamais, il n’acceptait d’avoir de rendez-vous galants. Alors avec le temps sa fille arrêta de vouloir lui arranger des rencontres, se concentrant sur sa propre petite vie de lycéenne.

La jeune fille n’était pas classée dans une catégorie spéciale. Elle était une bonne étudiante, sans être la meilleure, et elle n’était pas particulièrement populaire. C’était tout juste si on savait son nom dans les couloirs du lycée. Et pour être honnête cette situation lui convenait parfaitement. Elle avait son petit groupe d’amis, sortait sans jamais faire d’excès, et s’amusait sans faire de folies. A vrai dire, Evy était plutôt du genre sage, et elle n’était jamais invitée à aucune fête. Etant bien trop gentille, jamais aucun garçon ne la vit autrement que comme une amie. Toujours là pour arranger le coup des autres, elle était l’éternelle célibataire à qui l’on se confiait. Cette situation ne lui déplaisait pas, mais elle n’en était pas si heureuse que ça. Elle aussi voulait avoir un petit ami, voulait boire jusqu’à en tomber par terre. Mais elle n’osa jamais se manifester, alors jusqu’au bout on la considéra toujours comme la gentille petite Evy toujours sage qui ne fait jamais rien de mal.

« - Evy est-ce que tu as bien pris ta brosse à dents?
- Oui papa! J’ai tout pris, tu m’as déjà fait passé en revu ma liste trois fois! »

Enfin commençait sa nouvelle vie. Evy allait enfin partir à l’université. Là-bas, elle pourrait enfin être une nouvelle Evy. Elle ne serait plus la bonne copine, elle serait Evy K. O'Reilly, une personne à part entière, et ça elle s’en réjouissait.

Chapitre troisième;
« We always believe our first love is our last, and our last love is our first. »

Trois jours. Trois jours que John Hamilton venait tous les soirs au bar où Evy travaillait pour payer ses études. Il était beau, il était jeune, plein de rêves et Evy s’était laissée charmer dès le premier regard échangé. Elle était jeune elle aussi, 18 ans à peine, et elle se voyait déjà mariée à ce militaire avec une ribambelle d’enfants. Elle était totalement naïve et bien trop rêveuse. Pourtant elle suivait des études pour devenir vétérinaire, et avait habituellement la tête bien vissée sur les épaules. Mais là, en présence de John, elle ne répondait plus de rien! C’était dingue l’effet qu’il avait sur elle. Je crois que s’il le lui avait demandé, elle aurait dansé la macarena nue sur le bar des plumes plantées dans le cul, c’est dire!
Et à vrai dire, les choses étaient réciproques pour John. La jeune femme l’avait tout simplement envouté. Elle était si belle, si intelligente et tellement drôle! Elle était pétillante, et agréable, en bref à ses yeux elle était tout bonnement parfaite. Mais voilà le hic dans l’histoire c’est que John était en permission, et devait repartir dans une semaine à peine. Alors ce fameux troisième soir qu’il venait dans le bar c’est en sortant une bague de fiançailles qu’il accueillit sa serveuse préférée.

« - Je sais que ça ne fait que trois jours qu’on se connaît. Mais le véritable amour se reconnaît au premier regard, et je sais que tu es celle qu’il me faut. Je sais aussi que ces choses-là ne se font pas aussi vite, mais je suis un soldat et j’ai toujours vécu ma vie à 100 km/h alors veux-tu m’épouser? »

Evy en lâcha son plateau, renversant les bières s’y trouvant par terre. Et pour toute réponse elle se jeta au cou de John l’embrassant avec fougue. En y repensant Evy se dit toujours que cette scène devait être d’un cliché, mais peu lui importe, ce cliché était le plus beau moment de sa vie.
Devant repartir quelques jours plus tard, le mariage d’Evy fut célébré à la va-vite avec pour seuls invités leurs témoins. Mais la jeune femme ne s’en plaignit jamais, elle était follement amoureuse, et même si le mariage avait été célébré par un prêtre nudiste elle en aurait été heureuse.
Bien sûr la vie avec un militaire envoyé régulièrement en mission n’avait rien de joyeux. Il était plus souvent absent que présent, mais peu lui importait, elle l’aimait et s’était tout ce qui importait. Et même si elle ne l’avouera jamais, cette situation l’arrangeait tout de même, car tant que John n’était pas là, elle avait toute sa concentration pour étudier. Mais étudier n’était pas la seule chose qu’elle faisait, car elle avait réussi à devenir une autre personne qu’au lycée. A l’université, elle était devenue une fille qu’on connaissait, qu’on invitait aux fêtes et qui aimait s’amuser. Même si étant mariée elle était plus sage que les autres, elle profitait de sa jeunesse. Et bientôt elle aurait fini ses études et elle pourrait enfin vivre normalement avec John.

Chapitre quatrième;
« To live is the rarest thing in the world. Most people just exist. »

« Je suis désolé, mais l’état de votre mari est critique. Il ne répond plus à son traitement et nous avons dû augmenter les doses de morphines afin de soulager ses douleurs. Je ne crains qu’il vous faille lui faire vos adieux, nous ne lui donnons pas plus d’un mois, je suis navré. »

Les paroles du Docteur étaient crues et sans aucune empathie. Et à peine Evy eut-elle le temps d’avaler sa salive qu’elle voyait déjà l’homme repartir dans le long couloir blanc et impersonnel de l’hôpital militaire. Voilà quatre ans que John et elle étaient mariés, quatre ans qu’ils filaient le parfait amour. Pendant tous ces mois, Evy avait continué à étudier pour enfin décrocher son diplôme et être une vétérinaire à part entière. Elle allait enfin pouvoir s’installer dans une maison sur la base militaire avec John. Mais voilà, tous leurs plans furent balayés après une simple prise de sang. Leucémie. C’était le mal qui rongeait John et qui le rendait si faible. Après sa mère, voilà que le cancer allait lui enlever son mari. Le choc fut rude et les nuits d’insomnie à pleurer nombreuse, tandis que John souffrait seul à l’hôpital. Mais Evy était forte, ou tout du moins se montrait-elle comme telle devant le jeune homme, parce qu’il fallait bien qu’elle le soutienne et pas qu’elle l’accable de son chagrin.

Depuis le moment où ils avaient reçu les résultats de la prise de sang et le moment où le Docteur avait annoncé la mort imminente de John, il s’était écoulé à peine trois mois. C’était un cancer très agressif, contre lequel on ne leur avait jamais donné trop d’espoir. John allait mourir c’était sûr, et tout ce qu’Evy avait pu faire c’était attendre. Etre de la sorte aussi impuissante avait été la pires des tortures pour la jeune femme. Mais elle était là et même si elle ne s'en rendait pas compte, c'était tout ce qui comptait pour John. La présence de sa femme le rassurait et l'apaisait. Lui, qui avait toujours rêvé d'être un grand homme, de sauver le monde et de se battre pour ce en quoi il croyait, il se sentait minable de mourir de la sorte. Il aurait préféré recevoir une balle au front plutôt que de s'éteindre à petit feu et de faire tant souffrir Evy.

Alors que le Docteur donnait un mois encore à John, deux semaines plus tard Evy sentit la main de son mari lâcher prise doucement. Alors qu'elle tentait de serrer toujours plus fort ses doigts, ceux-ci pourtant perdaient vigueur. La vie de John lui échappait et elle ne pouvait rien faire pour la retenir. C'était désormais fini et malgré ses larmes et ses cris elle ne pouvait plus rien faire pour le faire revenir...

Chapitre cinquième;
« Nobody can go back and start a new beginning, but anyone can start today and make a new ending. »

Parfois la vie est dure. Parfois elle est injuste. Mais parfois elle offre une seconde chance.
Liam en était la preuve vivante. Le père d’Evy, après tant d’années à s’occuper religieusement de sa fille, avait enfin réussi à trouver une autre femme. Il avait fallu attendre qu’Evy quitte Miami pour que cela arrive, mais il était à nouveau heureux avec sa nouvelle petite amie, et c’est tout ce qui comptait aux yeux de la jeune femme. Elle était émue à chaque fois qu’elle voyait son père sourire tendrement à celle qu’il aimait et avec qui il partageait sa vie. Et ce bonheur retrouvé lui donnait espoir. Elle qui avait eu tant de mal à se remettre du décès de son mari, et qui avait préféré quitter Miami pour le Nouveau Mexique, elle voyait dans la relation de son père une lueur d’espoir. Elle se plaisait plutôt bien à Albuquerque, elle avait décroché un job plutôt sympa, chez un vieux vétérinaire qui avait passé sa vie à soigner les animaux. Lui aussi avait perdu sa femme depuis peu, alors cet homme comprenait la peine d’Evy et semblait agir sur elle comme un pansement de l’âme. Elle se sentait bien en sa présence, il était comme un troisième grand-père et il lui apprit beaucoup.

« - Evy, j’ai un petit cadeau pour toi. »

L’homme légèrement tremblant tendait une petite boîte carrée, emballée maladroitement. C’était sûrement sa femme qui devait se charger des emballages cadeaux se dit Evy alors qu’elle acceptait le présent avec un immense sourire. La jeune femme était douce et toujours prévenante, c’était ça qui plaisait tant à Monsieur Richards.

« - Mais... qu’est-ce que ça veut dire? J’ai déjà les clés du cabinet.
- Mais celles-ci se sont les miennes. Je pars à la retraite et je sais que mon cabinet sera entre de bonnes mains avec toi. »

Les larmes aux yeux Evy serra le Docteur Richards dans ses bras, n’en croyant pas ses oreilles ni ses yeux. C’était un mélange de tristesse de savoir que son mentor allait la quitter, mais de joie de savoir qu’il lui faisait autant confiance.

J'ai eu un énorme coup de cœur pour ce forum il me rappelle mes débuts dans le monde du rp avec un contexte simple qui offre des possibilités infinies, je le kiffe déjà sinon moi c'est Laura, ou Bismuth depuis que j'ai commencé des études en chimie. Complètement accro au Japon, aux Pokémons, à Hello Kitty et aux chats. Je danse la macarena lorsque je m'ennuie. Je sors avec le quater back de l'équipe de football américain de ma ville, comme dans les séries non j'rigole il est juste running back XD et pour le reste vous le découvrirez bien assez tôt puisque j'aime raconter ma vie à tout le monde