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Charlie Zadig Havel

CHILDHOOD
Charlie est née il y a vingt-trois ans de cela en Ukraine qui était envore à l'époque sous l'emprise de l'Union Soviétique. Son père, Valek, était à l'époque un journaliste qui avait dû cesser de travailler pour des raisons politiques et éviter une quelconque méprise avec les forces de l'ordre. Sa mère, Anna, était une infirmière russe d'origine anglaise qui travaillait à Kiev. Au vue des changements politiques du moment, sa mère enceinte et son père décidèrent de quitter le pays et de partir vivre à l'étranger, en Amérique. Ils furent accueillis en tant que réfugiés politiques et ses parents apprirent rapidement l'anglais, bien que son père le maîtrisait déjà un peu. Elle grandit, en tant que fille unique, avec ses parents à New York à Brooklyn. Ses parents furent vite acceptés par la communauté et purent reprendre leur travail. Son père fut embauché à l'ambassade et sa mère reprit son travail d'infirmière. Elle apprit à grandir dans un milieu bien plus stable que celui que connurent ses parents des années auparavant. Elle alla à l'école, prit des cours de danse, de chant et d'équitation. Mais contrairement à ses parents, elle ne s'adapta jamais à ce milieu aisé dans la grande pomme. Elle se referma vite sur elle-même et se créa un monde à elle. Elle côtoyait très peu les autres filles, finissant toujours en dispute et se trouvait plus proche des garçons. Bien que peu bruyante et bavarde, elle n'était pas pour autant timide et ne manquait pas de reprendre les jeunes qui viendraient à insulter ses origines. Durant toute sa jeunesse, elle dût se défendre d'être ce qu'elle est, une étrangère pour les autres gens, bien qu'ayant un prénom typiquement anglophone.

AFTER ...
La période scolaire fut rude pour Charlie. Elle se détacha petit à petit de ses parents, un père autoritaire et une mère trop soumise, trop détachée. Elle rêvait de liberté. Pendant tout ce temps, elle apprit à connaître les Etats-Unis, leur histoire et surtout cette période qui la passionna plus que tout, les années 60 et sa grande année 1969. Elle se trouva une idole en la personne de John Lennon et passait son temps à découvrir les collections de vinyles des disquaires, écouter les chansons, les chanter et rêver. Elle voulait partir, loin, très loin. Puis, elle rencontra Michael. Jeune américain, tout aussi rêveur qu'elle, elle en tomba amoureuse. Pourtant, toute sa jeunesse durant, elle avait maintes fois répété qu'elle ne tomberait jamais amoureuse et pourtant, c'était chose faite. Elle avait vingt ans et vivaient tous les deux à New York. Elle décida alors de quitter Brooklyn et s'installa dans l'Upper East Side avec lui. Il était fils de médecins, riche comme il le fallait et beau. Pourtant, il n'était pas si beau que ça. A l'intérieur, il était instable, violent, lunatique et pourtant, elle l'aimait. Elle aussi n'était pas douce, au contraire, elle était violente, auto-destructrice, jalouse et provocatrice. Leur couple vacillait et pourtant, elle restait et lui ne voulait pas la quitter, il l'en empêcherait. Un soir, il l'envoya à l'hôpital, il lui brisa le nez et pourtant, elle persista, comme si ce n'était qu'une preuve d'amour. Ses parents ne doutaient de rien, elle n'en parlait jamais, jusqu'au jour où il alla trop loin, il devenait de plus en plus menaçant et malgré l'amour qu'elle lui portait, elle partit au beau milieu de la nuit. Elle ne prit rien, juste son courage à deux mains et quitta tout. Lui, ses parents, New York et le confort. Elle prit un train au hasard à la gare de New York à quatre heures du matin et quelques heures plus tard, c'est à Albuquerque qu'elle se retrouva. Elle a vingt-trois ans, ne l'oubliera jamais, droguée, alcoolisée, détruite et triste.

Mon pseudo c'est Perséphone ou Catwoman, mais on me surnomme Cat ou Persé. J'ai dix-sept ans, la date fatidique du bac m'attend patiemment pour ensuite me donner les résultats le jour de mon anniversaire, c'est-à-dire le 5 Juillet (les salauds), après ça, je quitterais ENFIN le lycée pour aller faire LCE Anglais. Je vis dans l'Ouest, Pays de la Loire, pour ce qui est trous perdus, on est connaisseur.