On ne pouvait pas dire que la musicologie ne m'intéressait pas. Cette matière m'intéressait grandement et je prenais des notes comme pratiquement tous les autres élèves de l'auditorium sans trop me poser de questions. Mais moi, ce que j'aimais vraiment faire, c'était chanter. Pouvoir me mettre sur scène et ouvrir la bouche, en sortir des notes incroyables et attendre que les gens applaudissent. J'avais littéralement besoin d'applaudissements pour vivre. Je ne savais pas ce que j'aurais fait si jamais je n'étais pas aussi talentueuse que je l'étais actuellement. Je me serais surement suicidée .. ou aurais trouvé une autre chose à laquelle je serais ridiculement bonne.

Vous devez surement vous dire « mais cette fille est folle ou alors elle a beaucoup trop confiance en elle ». Oui, c'est vrai, je ne manque pas de confiance en moi. Je me trouve belle. Je me trouve talentueuse. Je me trouve vraiment .. parfaite. Mais pourtant, je n'agis pas comme les reines de lycée qui existaient lorsque j'étais encore dans les classes inférieures. En fait, je faisais plutôt partie des basses classes de la hiérarchie sociale, aussi bizarre que cela puisse paraître. On ne m'aimait pas, pour une raison qui m'échappait totalement. Oh, je savais bien que mon caractère n'était pas si facile que cela à supporter, mais cela ne voulait pas dire que j'étais quelqu'un qui pouvait être détestée.

Finalement, le professeur annonça la fin du cours et je me précipitais au dehors, après avoir ramassé mes affaires. Je ne savais pas ce que j'allai bien pouvoir faire à présent, puisque les cours étaient finis. J'avais désespérément envie de trouver un garçon et de m'envoyer en l'air dans un coin de l'université mais ce n'était pas très sérieux. Ne vous avais-je pas dit que j'avais des tendances nymphomanes ? Pauvre moi. La luxure était un peu mon péché, je ne pouvais m'empêcher de goûter aux plaisirs charnels dès que je le pouvais. Cela faisait au moins plusieurs jours que je n'étais pas passé dans le lit de quelqu'un d'autre autant dire UNE ETERNITE.

Je décidais de me balader un peu près des auditoriums, histoire de repérer un joli garçon que je pourrais fréquenter avant de jeter comme une vieille chaussette. Je ne m'attachais pas. Je ne m'attachais jamais. C'était la règle et je ne voulais pas la briser ! Ainsi, je repérais bien vite une chevelure blonde qui ne m'était pas inconnue. Il y a quelques semaines, nous avions couché ensemble et depuis j'adorais le chercher à chaque fois que je le voyais. Apparemment, il n'avait pas l'habitude d'être planté par une femme après l'amour. Je m'approchais de lui, me plantais face à lui et annonçais un sourire angélique.

« Hey honey »

E & J

« Hey, honey. » Elle est pas gonflée celle-là. James regardait la jeune fille qui s'était approchée très rapidement de lui, alors qu'il discutait avec ses amis. Oser le déranger en pleine conversation palpitante. Très rapidement, les deux autres garçons battirent en retraite, comme en guerre, en le saluant de la main et en lui promettant de reparler de cette affaire. Après un large sourire, puis un léger agaçement, le jeune homme reporta son regard sur la jeune fille. Eliott, de son nom. Une conquête parmi tant d'autres. Ceci dit, elle, avait été différente. Planté là. Ils avaient enchaîné les choses bien sûr.


MINI FLASH-BACK ON

Comme Jamie avait l'habitude le faire. Tout était allé très vite. En trois ou quatre verres, ils étaient passés à l'acte. La suite cependant avait été différente. Après être passé à l'action, Jamie avait laissé la jeune fille là, dans ce lit, imprégné d'effluves de bimbo, comme à chaque passage d'une fille, été allé prendre une douche.
L'eau coulait sur sa peau. Elle le réchauffait. Une autre. Une autre et unique fille avait encore une fois passé les draps. Posant sa main sur le carrelage froid de sa salle de bain, il se demandait comment il pouvait encore oser toucher aux filles, après celles qui étaient déjà passées. Il était presque dégouté de lui-même à vrai dire.
Après s'être séché très rapidement, ses cheveux tout de même mouillés, le jeune enfila rapidement un caleçon, un jean et un t-shirt puis rouvrit la porte de la salle de bain. Il attendit un bruit, un souffle, une respiration. Quelque chose qui indiquerait que la fille en question était encore vivante. Quand il arrivait enfin dans la chambre, rien n'indiquait la présence d'un être humain. Il scruta la chambre. Personne. Saletée. Elle avait osé deserter...


MINI FLASH-BACK OFF

Il regardait fixement Eliott. Un blanc. Une minute passait déjà. Et depuis la jeune fille n'avait pas encore ouvert la bouche. Jamie pris une grande respiration et s'indigna. « Depuis quand on est censés se parler? » Son ton était cassant, agressif. Il ne voulait pas vraiment parler à Eliott. Elle l'avait planté depuis leur nuit ensemble. Et c'était la première fois depuis leur nuit ensemble qu'Eliott daignait lui adresser la parole. Les occasions ne manquaient pas pourtant. L'université avait beau être vaste, ils s'étaient croisés de nombreuses fois depuis que la jeune fille ait déserté le lit du blondinet.
Il continua. « Et donc... Après deux longues semaines sans donner signe de vie, tu réapparais? Me prendrais-tu pour une catin? » Toujours sur le ton de la répugnance, du presque dégoût, la voix aggressive, sur la défensive.
Il avait de la rancune. Un grosse rancune. Car personne, Ô jamais personne n'avait fait ce qu'Eliott avait fait. Le laisser là, le planter au beau milieu de la nuit. Elle avait sûrement trouvé ça très amusant, presque divertissant, se disant qu'il n'en garderait aucun souvenir. Une nouvelle fois, avec une voix sur la défensive, il continua. « Tu t'es dis que James serait là, au cas où tes hormones seraient en feu? »
En ralité, il ne ressentait pas vraiment de la colère. Mais un sentiment de presque humiliation.. D'habitude c'était lui qui infligeait l'humiliation à sa conquête. C'était lui qui partait au beau milieu, après avoir déchainé la fureur sur une fille. Désormais il connaissait ce sentiment d'humiliation, que tant de filles avaient connues avec lui... Et il en voulait à Eliott de lui avoir fait connaître ce sentiment...

Spoiler:

La situation était pour le moins amusante. La jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser à ce que le jeune homme devait penser à propos d'elle, et délectait de toutes les insultes qu'il pouvait proférer en silence. Elle avait conscience qu'il devait surement être vexé de la façon dont elle l'avait planté là, alors qu'il prenait sa douche. Mais ce n'était que revanche pour toutes les filles qui avaient vécu ça de sa part avant qu'elle n'y passe. Oh oui, il avait sa petite réputation à l'université, et pour avoir parlé avec plusieurs de ses conquêtes, Eliott avait pensé qu'il serait temps de lui rendre la monnaie de sa pièce. Et apparemment, cela avait marché.

Eliott gardait toujours ce sourire agaçant aux lèvres. Beaucoup la détestaient, mais elle s'en fichait, elle faisait partie de ces gens qui ne prêtaient pas attention à ce que les autres pensaient d'eux. Un silence s'installa, et elle se demanda quand James allait bien répondre à ses salutations, et finalement, il prit la parole. « Depuis quand on est censés se parler? » Eliott souleva un sourcil. Il était tellement en colère contre elle qu'il jouait la carte de l'agressivité ? Tt, tt, tt. Elle devrait vite le remettre à sa place. « Je me suis dit que j'allai faire preuve de décence, chose que tu ne connais pas apparemment car il ne me semble pas que tu aies adressé la parole à une de tes conquêtes après te les être fait .. Mais je peux très bien me tromper. » La jeune femme plissa les yeux pour guetter la réaction de son adversaire.

C'était vrai qu'au cours des deux semaines dernières, elle ne lui avait pas vraiment adresser la parole. Mais c'était le temps qu'il réalise bien quel genre de fille elle était et qu'il ne se prenne pas pour plus qu'il n'était. « Et donc... Après deux longues semaines sans donner signe de vie, tu réapparais? Me prendrais-tu pour une catin? » Elle leva les yeux au ciel. Elle se retint de rire et prit la parole. « Non pas du tout, je considère le sexe comme gratuit. Enfin, ça dépend de la performance et de combien ça charge .. » Elle rigola. « Et si ça t'intéresse, je t'ai trouvé assez bon. Et j'ai de l'expérience, tu peux en être sur » On ne comptait plus les gars qui étaient passés dans le lit d'Eliott, elle ne les comptait plus et se contentait de prendre les opportunités comme elles venaient. Elle ne couchait jamais avec les laiderons ou les cas désespérés.

Il était agressif, surement rancunier, répugné. « Tu t'es dis que James serait là, au cas où tes hormones seraient en feu? » Son regard s'alluma de mille lumières. Elle s'approcha de lui et se colla contre son corps pour bien se frotter à lui. En le fixant dans les yeux, elle reprit la parole. « Excuses moi pour être partie comme une voleuse, mais tu ne vas pas me dire que tu ne l'as jamais fait à une pauvre petite donzelle sans défense .. » Elle rejeta la tête en arrière pour rigoler et passa sa main contre la joue du jeune homme.

Ne s'occupant point du monde qu'il y avait dans les couloirs, elle s'approcha de son oreille et après l'avoir mordillé quelque peu, elle chuchota. « Un de mes fantasmes est de le faire dans une salle de classe ... »

E & J

« Depuis quand on est censés se parler? » Il avait une voix cassante. Il ne voulait pas lui parler. Pas ici, pas maintenant. Peut-être jamais. Son humeur était passée de passable à en colère en l’espace d’un instant. Elle souleva un sourcil, brun comme sa chevelure. « Je me suis dit que j'allai faire preuve de décence, chose que tu ne connais pas apparemment car il ne me semble pas que tu aies adressé la parole à une de tes conquêtes après te les être fait .. Mais je peux très bien me tromper. » La décence. Comme si c’était la décence qui la préoccupait. Jamie eut un sourire moqueur. Un tic insoutenable. Il voulut répliquer. Il ne savait d’où commencer. Premièrement, ce qu’elle faisait n’était pas faire preuve de décence, mais plutôt essayer de ne plus être coupable. De plus, ce qu’il faisait ou ne faisait pas ne la regardait strictement pas. « Je me demande bien en quoi ce que je fais de mes affaires peut t’intéresser. » Encore et toujours, il avait cette voix cassante, sur la défensive, presque brutale. Il ne voulait pas parler de quoi que ce soit avec Eliott. Il aurait préféré, à vrai dire, ne jamais revoir sa figure. Une fois pour toute elle aurait été enterrée, comme toutes ces conquêtes qui étaient passées avant elle. Mais bien sûr, Eliott aimait se donner en spectacle. Jamie connaissait bien ses ambitions futures. Le spectacle. Voilà ce qu’était son domaine de prédilection. Elle aimait jouer, chanter. Jouer. C’était précisément son terrain favori. Sauf que James, lui, ne jouait pas. Il était furieux. Furieux d’avoir été laissé là, dans sa chambre, sentant la transpiration et les effluves de cette espèce de bimbo. Il été furieux d’avoir été ignoré, deux semaines durant. Il était furieux qu’elle n’ait daigné laisser un mot, un numéro de téléphone ou autre chose indiquant qu’il pourrait la rappeler - même s’il savait bien que si cela avait été le cas il ne l’aurait pas appelé. Enfin, et surtout, il lui en voulait de lui avoir fait ressentir ce sentiment d’abandon, ce sentiment affreux.

« Et donc... Après deux longues semaines sans donner signe de vie, tu réapparais? Me prendrais-tu pour une catin? » Il voulait être sûr. Il savait bien qu’Eliott se jouait de lui. Elle se jouait de lui comme il se jouait de la plupart de ses conquêtes. Mais il n’accepterait jamais d’avoir été laissé à l’écart, d’avoir été abandonné. Surtout dans sa propre chambre d’hôtel. C’était un sentiment insupportable que de se dire qu’il s’était presque fait jeté par Eliott. Elle jouait bien son rôle, ceci dit. C’était quelque chose d’assez admirable. Ils n’étaient pas si différents tous deux. Ils savaient tous deux se jouer des autres, faire transparaître tel ou tel sentiment. Ils savaient charmer aussi. En somme, les différences étaient moindre. Sans compter que tout deux aimaient le sexe à en faire pleurer un clodo en manque. Ceci dit, il ne cèderait pas. Il allait réfléchir à une suite plausible des évènements. « Non pas du tout, je considère le sexe comme gratuit. Enfin, ça dépend de la performance et de combien ça charge .. » Au moins elle était franche sur ses véritables motivations. Il aurait pu avoir peur que la jeune fille l’eut fait payer. Le travail n’avait pas été soigné ceci dit. Il n’aurait pas payé. Oui, pour lui Eliott était semblable à une catin. Pire. Elle aurait pu le devenir, aux vues de son nombre de conquêtes. « Et si ça t'intéresses, je t'ai trouvé assez bon. Et j'ai de l'expérience, tu peux en être sur. » Et là voilà qu’elle reprend la charge. A vrai dire, Jamie ne savait qu’en penser. Elle n’avait pas été particulièrement mauvaise. Et sans être très macho, il se disait qu’il avait été particulièrement bon ce soir-là. L’alcool que les deux amants avait ingurgité devait avoir aidé. Mais, elle n’avait pas été une des meilleures. Elle ne ferait même pas partie du top ten des coups d’un soir à vrai dire. Ceci dit, il était vrai qu’elle n’avait pas été particulièrement mauvaise. Mais le meilleur coup n’aurait certainement pas été elle. « Je le sais bien ça. Me prendrais-tu pour un pigeon… Toi par contre c’était pas la fête. » Un once de folie, un zeste de machisme, et on obtient tout ce que l’on veut. C’était bien le but.

Une fois de plus il se retrouvait répugné. A vrai dire c’était le fait de voir Eliott si tardivement après avoir été abusé par celle-ci qui le répugnait. Elle n’avait vraiment pas été gênée. Vraiment pas. Elle venait là, après deux semaines, après l’avoir laissé, sans aucune gêne. Au moins elle devait être très convaincante en tant que comédienne, et/ou chanteuse. Elle l’avait sûrement dans le sang… « Tu t'es dis que James serait là, au cas où tes hormones seraient en feu? » Sa voix était toujours cassante. Il avait une envie furieuse de partir et la planter là. Mais il se dit qu’il aurait été un lâche. Et qu’est-ce qui est pire que de demeurer un lâche? « Excuse-moi pour être partie comme une voleuse, mais tu ne vas pas me dire que tu ne l'as jamais fais à une pauvre petite donzelle sans défense... » La partie excuses. Enfin. Elle avait mit le temps tout de même. Il s’était passé plusieurs minutes avant qu’elle n’eût formulé d’excuses en bonnes et dues formes. Mais elle demeurait tout de même bien impolie…

Elle s’approchait. Doucement. Très doucement. Elle s’était approchée de lui, lui avait mordillé l’oreille puis avait murmuré « Un de mes fantasmes est de le faire dans une salle de classe ... » Directe. C’était sûrement un des trucs sympas, un des seuls trucs, à propos d’Eliott. Jamie rétorqua. « Et si ça ne m’intéresse pas? »



Spoiler:

« Je me suis dit que j'allai faire preuve de décence, chose que tu ne connais pas apparemment car il ne me semble pas que tu aies adressé la parole à une de tes conquêtes après te les être fait .. Mais je peux très bien me tromper. » Elle n'avait pas tort. Après tout, il faisait surement la même chose qu'elle avec toutes les filles qui étaient passées dans son lit, et encore, pas sûr qu'il ait justement cette décence d'aller leur parler quelque peu après leur aventure. Elle était franche, c'était son domaine d'expertise, et sur ce point là, elle avait raison. Seulement il était surement trop fier pour l'avouer. Cela la faisait rire, les gars qui se trouvaient tout forts dès qu'ils avaient réussi à avoir une fille dans leur lit qu'ils ne rappelaient jamais, et dès qu'une fille le leur faisait, ils en étaient tous scandalisés. Un peu de justice que diable, se disait Eliott. Il pouvait être aussi cassant qu'il voulait avec elle que ça ne lui ferait ni chaud ni froid, il méritait le sort qu'il avait eu, rien de plus, rien de moins. « Je me demande bien en quoi ce que je fais de mes affaires peut t’intéresser. » Bon alors il fallait savoir ce qu'il voulait, ce bougre. Qu'elle le laisse tranquille ou qu'elle s'intéresse à lui, après la nuit qu'ils avaient passés ? Il fallait qu'il se décide, sinon, elle n'allait pas rester une éternité ici à le draguer ou à lui faire des commentaires cochons. De toute façon, tout ce qu'elle voulait à présent, c'était qu'il repasse dans son lit -enfin il n'y avait pas besoin nécessairement d'un lit dans la pièce pour faire son affaire-, et rien de plus. Pas de sentiments. Elle n'avait pas l'habitude de recoucher deux fois avec le même garçon, sauf si elle en faisait un petit défi personnel. Et cette espèce de biche effarouchée lui plaisait bien, à vrai dire. « Il faut savoir, tu boudes parce que je m'intéresse à toi ou parce que je ne m'intéresse pas assez à toi ? » Elle lui fit un sourire en coin. Il était tellement chou qu'elle avait envie de le croquer, comme une de ces pâtisseries à la boulangerie. Il avait beau se prendre pour un homme viril, un vrai, pour elle, il n'était qu'un petit garçonnet sans expérience.

« Non pas du tout, je considère le sexe comme gratuit. Enfin, ça dépend de la performance et de combien ça charge .. » La petite Eliott avait une parole et une seule, et quand elle disait quelque chose, c'était qu'elle le pensait réellement. A vrai dire, elle n'avait jamais été payée et n'avait jamais payé quelqu'un pour le sexe, mais si on lui donnait un petit billet après qu'elle ait assuré au lit, ça ne la dérangerait pas. Ce ne serait pas vraiment de la prostitution, mais juste une petite récompense pour ses bons et loyaux services. Elle pourrait s'acheter une jolie paire de chaussures après, même si elles étaient aussi ringardes et vieillottes que tout ce qui concernait sa garde robe. « Et si ça t'intéresses, je t'ai trouvé assez bon. Et j'ai de l'expérience, tu peux en être sur. » Elle se rendit compte de l'erreur qu'elle avait dite après qu'elle était sortie, et comme elle ne regrettait jamais rien, celle-ci n'en serait pas non plus un regret. Il ne fallait jamais flatter les hommes sur leurs performances sexuelles, toujours leur faire croire qu'ils étaient en dessous de la moyenne pour qu'ils se surpassent à chaque coup. Mais bon, Eliott avait dit la vérité, il avait de l'endurance le petit James et cela ne lui avait pas du tout déplu. « Je le sais bien ça. Me prendrais-tu pour un pigeon… Toi par contre c’était pas la fête. » Elle rit. Il était donc si sur de lui même ! C'en était pathétique. Elle ne prit pas du tout mal la fin de sa phrase puisqu'elle savait que ce n'était pas vrai. Il voulait juste renforcer son idée de mâle dominant et qui n'avait rien à se reprocher, tandis que la femme elle était vraiment nulle. « Je ne crois pas que tu sois à même d'en juger. Je connais bon nombre d'hommes qui m'ont dit le contraire .. Bon nombre de femmes également remarque .. Et ce n'est pas l'avis d'un petit garçon comme toi qui va me faire flancher. Désolée. » Elle lui passa la main dans les cheveux comme si elle caressait un chien qui venait de lui rapporter son journal. Elle adorait traiter les hommes comme des moins que rien, et être en position dominante.

« Excuse-moi pour être partie comme une voleuse, mais tu ne vas pas me dire que tu ne l'as jamais fais à une pauvre petite donzelle sans défense... » Elle s'était excusée, mais elle ne le pensait pas vraiment. C'était une figure de style. Elle lui faisait juste comprendre qu'il était aussi méchant qu'elle, peut-être même plus, et qu'il avait besoin d'être remis à sa place une fois de temps en temps. « Un de mes fantasmes est de le faire dans une salle de classe ... » Oui, elle retenterait surement l'aventure avec le petit jeune homme sans aucun problème. Après tout, il était mignon, bien monté, et fantastique au lit. Que demander de plus ? Elle ne s'attendait surement pas à ce qu'il lui réponde oui tout de suite, mais il finirait bien par craquer, à un moment ou à un autre. « Et si ça ne m’intéresse pas? » Elle rigola. Puis, Eliott prit la main de James pour la poser sur un de ses seins même s'il y avait beaucoup de monde dans le couloir. Elle s'en fichait bien. « Je m'en doutais bien, mais je peux être persuasive. »